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Pour faire parler les Babars
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31 décembre 2014

#MLR14 "Retour à Little Wing"

Retour_a_Little_WingJ'ai eu la chance de recevoir ce roman dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire 2014 organisés par Price Minister. Et j'avais jusqu'au 31 décembre 2014 pour le lire et le critiquer ! Alors, vive les vacances, je l'ai terminé ce matin sous la couette !!!! Mais il faut bien reconnaître que je ne me suis pas forcée du tout !!!! Ce fut un réel plaisir de terminer l'année accompagnée de si belle façon ... A l'heure des bilans rétrospectifs et des prises de bonnes résolutions, cet ouvrage agit tel une madeleine et nous fait réfléchir à notre propre existence, à nos choix ...

4° : "Ces hommes qui sont tous nés dans le même hôpital, qui ont grandi ensemble, fréquenté les mêmes filles, respiré le même air. Ils ont développé une langue à eux, comme des bêtes sauvages."

Ils étaient quatre. Inséparables, du moins le pensaient-ils. Arrivés à l'âge adulte, ils ont pris des chemins différents. Certains sont partis loin, d'autres sont restés. Ils sont devenus fermier, rock star, courtier et champion de rodéo. Une chose les unit encore : l'attachement indéfectible à leur ville natale, Little Wing, et à sa communauté. Aujourd'hui, l'heure des retrouvailles a sonné. Pour ces jeunes trentenaires, c'est aussi celle des bilans, de la nostalgie, du doute ...

Nickolas Butler signe un premier roman singulier, subtil et tendre, récit d'une magnifique amitié et véritable chant d'amour au Midwest américain.

Résumé : Ils étaient quatre : Hank, Lee, Kip et Ronny. Je dirais : ils étaient cinq, avec Beth, personnage central autour de qui gravitent pas mal de choses, tout comme servent de pivot la fabrique, ancien entrepôt agricole, et son silo à maïs. Cinq protagonistes, narrateurs à tour de rôle, qui se penchent sur leur enfance, leur adolescence, leurs premiers pas dans l'âge adulte et qui, à l'aube de la trentaine et à l'occasion de retrouvailles émaillées de mariages, naissances, divorces, retour au pays natal, réussites et échecs professionnels, dressent un bilan attendrissant sur leur vie et leur amitié comme peuvent le faire des gamins ayant grandi ensemble dans une petite communauté rurale (et je sais de quoi je parle !!!!! juste un peu plus âgée qu'eux !!! ayant grandi et vivant toujours dans le rural français et non dans le Wisconsin !!!!) ...

Mon avis : L'écriture de Nickolas Butler est un régal ... Le sujet m'a touché ... J'ai lu ce roman d'une traite. Les personnages sont très touchants. Et même si le rythme est lent, s'il ne se passe pas grand chose (quoique !!!), qu'il est agréable de partager ces tranches de vie, passées ou contemporaines ... Mais point d'ennui. On se prend aisément à se demander quelles auraient été nos réactions en pareilles situations, en pareils endroits ... Une ode folk dans un environnement hostile : neige et alcool font bon ménage et on n'est pas loin d'entendre les riffs des guitares ...

Citations :

Ici, la vie s'articule autour des saisons. Ici, le temps s'écoule lentement, divisé en moments à savourer, comme de délicieuses parts de dessert : mariages, naissances, réussites aux examens, inaugurations, funérailles. Rien ne change beaucoup en général.

"Chantez comme si vous n'aviez aucun public, chantez comme si les critiques n'existaient pas, chantez votre ville natale, chantez le grand bal du lycée, chantez les cerfs, chantez les saisons, chantez votre mère, chantez les tronçonneuses, chantez le dégel, chantez les rivières, chantez les forêts, chantez les prairies. Mais quoi que vous fassiez, commencez tôt le matin, même si ce n'est que pour vous réchauffer. Et si par hasard vous vivez dans un beau pays au doux climat ...
Déménagez dans le Wisconsin. Achetez un poêle et passez une semaine à débiter du bois. Ça a marché pour moi."

Renfrognés, le cœur gros, nous désirions tous deux redevenir amis en notre for intérieur, mais nous n'étions pas certains de ce qui était encore possible, ni de ce que nous étions ou non capables d'oublier ou de réparer. Je ne pense pas me tromper en disant que, tacitement, nous sentions tous les deux qu'à plus de trente ans nous étions enfin sortis de l'enfance. Que l'amitié facile et tranquille de notre jeunesse avait vécu; Nous avons passé une demi-heure sanas échanger plus d'une centaine de mots. Pas même à propos de la pluie et du beau temps. Les gorgées que nous avalions avaient toutes un goût de désespoir. Nous buvions pour nous soûler, pour nous lâcher.

Le mot mélancolie a une résonance dramatique, mais il arrive que ce soit le terme approprié. Lorsqu'on se sent à la fois un peu heureux et un peu triste, ce genre d'émotion que la plupart d'entre nous ressentent à la cérémonie de fin d'études du lycée, j'imagine, ou en regardant leurs enfants monter dans le car de ramassage scolaire pour la première fois.

Merci à Price Minister, aux éditions Autrement ... Un premier roman réussi qui ne restera pas sans suite, je l'espère ... Je vais surveiller les prochaines parutions ...

Et maintenant ... place à la fête !!!!!! A moi les paillettes et  les bulles !!!! A l'an que ven ...................

 

 

 

 

 

 

 

 

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